Edifices, espaces et personnages

Cette page a été réalisée à partir du site de l’Association pour la Protection des Sites d’Orry-la-Ville et Montgrésin (APSOM) qui nous en a aimablement donné l’autorisation.

L’église du 12e siècle

D’une étude plus détaillée accompagnant un relevé exact de l’édifice, on peut déduire qu’il s’agissait à l’origine d’une modeste chapelle à nef unique à chevet arrondi. D’après le caractère de la maçonnerie, on peut penser que cette construction date de la fin de XIe ou du début XIIe siècle. Elle est connue sous le patronyme de Notre-Dame-de-la-Nativité.

Patrimoine
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Le lavoir

Le lavoir est situé au lieu dit « Fontaine d’Orry » à la sortie d’Orry-la-Ville, sur la route menant à Montgrésin.

Bien qu’éloigné des habitations, il a été utilisé par les habitantes de la commune jusque dans les années 1950 ou progressivement, avec l’apparition des machines à laver le linge il a été déserté. Dans un état d’abandon, c’est en 1994 que l’APSOM a entrepris sa restauration qui s’est poursuivie jusqu’en 2001 avec la restauration complète de la toiture financée par la commune d’Orry, la Région et le PNR.

Des actions ponctuelles restent pourtant dans l’agenda de l’APSOM tant pour l’indispensable entretien de remise en état, le site situé hors de la commune subissant régulièrement de malencontreuses et déplorables dégradations.

Le château de la Borne Blanche

Le Castelet fut édifié en 1884 par un pharmacien parisien, au lieu dit « la Borne-Blanche ».

Avant son propriétaire actuel le PNR Oise Pays de France (depuis 2006), plusieurs propriétaires s’y succédèrent apportant à cette demeure des transformations importantes comme une plus grande étendue de son espace extérieur avec l’ acquisition de terres et bois limitrophes qui permirent ainsi la réalisation du parc que nous lui connaissons encore de nos jours.

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Le domaine de Commelles

Les terres de Commelles, sont achetées par Louis VI le Gros à Guillaume de Mello et données en 1136 à l’abbaye de Chaalis.

En 1151, une grange y est construite par cette abbaye cistercienne : c’est une exploitation agricole tenue par des moines convers. De cette grange, il subsiste la base de bâtiments datant du 13e siècle ainsi qu’un ancien four à tuiles.
Les étangs eux-mêmes sont probablement aménagés dans le lit de la rivière dans la première décennie du 13e siècle comme le prouvent deux chartes de l’abbaye de Chaalis évoquant un vivier à poissons.

Le Four de la Grange ou Lanterne des Morts, au Clos-de-Comelle, dans la forêt de Chantilly a été classé par journal officiel du 18 avril 1914.

Histoire de Montgrésin et de ses moulins

A la lisière de la forêt, traversée par la route de La Chapelle-en-Serval à Chantilly, le hameau de Montgrésin, dominant la vallée de la Thève se présente gracieusement.

Les maisons irrégulièrement alignées, un moulin dont la Thève d’antan, se joue, un ancien étang dépourvu d’eau qui, il y a quelques années encore faisait le bonheur des maraîchers, ne suffisent pas toutefois à retenir bien longtemps l’attention du passant.

Le nom modeste du village ne figure pas dans l’Histoire, non plus d’ailleurs que sur les cartes routières à grande échelle.

Montgrésin
Chapelle Saint-Louis

La chapelle Saint Louis à Montgrésin

C’est le hameau d’Orry. Ici pas de château en ruines, pas d’église, pas de monument. Une chapelle sous le vocable de Saint-Louis existait au siècle dernier.

Elle fut construite sur l’ordre du roi Saint-Louis, elle était servie par un curé affecté jusque vers 1790 (peut-être même en 1800 et le Ier EMPIRE) on y célébrait baptêmes, mariages, etc…

Il semblerait que la majeure partie des archives aient été détruites à la Révolution. Elle se tenait en bordure de la place de Montgrésin, à gauche en arrivant au hameau en venant d’Orry par le moulin de Montgrésin.

Le cimetière d’honneur militaire néerlandais

Le cimetière d’honneur, où reposent 114 victimes néerlandaises de la guerre, a été aménagé en 1958 par la fondation des sépultures de guerre des Pays-Bas, en étroite collaboration avec les autorités françaises, afin de garantir l’entretien des tombes de guerre néerlandaises en France.

Depuis 2008, des échanges entre élus et habitants des deux villes ont lieu régulièrement avec la commune de Kapelle où ce se trouve un cimetière militaire français.

> Lire l’article sur les échanges avec Kapelle
> En savoir plus sur le cimetière néerlandais d’Orry-la-Ville

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La stèle FFI

La stèle FFI à l’entrée d’Orry-la-Ville en venant de la Chapelle-en-Serval, rappelle les affres de cette période des grandes turbulences des années 39-45.

C’est le monument érigé à la mémoire de deux jeunes sauvagement assassinés en aout 1944, même si les circonstances exactes de ces crimes fassent l’objet, à ce jour encore, de plusieurs hypothèses.

Le cimetière d’Orry-la-Ville

Cette année 1188 voit pour ainsi dire se reconstituer la seigneurie de Montgrésin et peut-être même l’origine du hameau.

Le chapitre de Notre-Dame de Senlis possédait sur le territoire d’Orry des biens fort étendus. La famille de Gonesse en avait également. Quelques années avant, Guy III Le Bouteiller avait donné à l’église de Senlis, en mémoire à son frère Pierre Hermite, prévôt et archidiacre de Soissons, la terre d’Orry et de la Chapelle que le dit Pierre Hermite possédait de son vivant ; à la charge de faire dire chaque année en son honneur un service solennel comme pour un évêque.

Par un accord passé devant l’évêque Geoffroy, les chanoines concèdent à Renaud de Gonesse, chevalier, tout ce qu’ils possédaient au-delà de la rivière, entre le bois appelé Montgrésin et l’étang, moyennant une rente de sept « sous » payables à la saint Rémi.

En compensation, Renaud de Gonesse (aussi appelé Renaud de Montgrésin en 1188) et sa femme Agnès abandonnent leur champart (mélange de froment, orge et de seigle semés ensemble) aux hôtes de Notre-Dame d’Orry, ainsi que toutes les terres qui leur appartiennent entre la rivière et le village. Il est stipulé qu’au moment de la moisson, les habitants devront venir chercher le serviteur de Renaud de Gonesse à Orry ou à la grange (abbaye de Commelles) située près de l’étang pour procéder au partage.

Il sera permis, en tout temps, à ceux qui se rendent au moulin de l’église de Senlis (moulin d’Orry) de passer par le chemin qui va de la chapelle Saint-Rieul au moulin et le petit pré voisin servirait de pâturage pour les animaux.

Notons au passage cette mention d’une chapelle Saint-Rieul dont il ne reste aucun vestige, et qui devait avoir été élevée dans le voisinage de la Fontaine St-Rieul ; nous la retrouverons dans un document de l’année 1250 relatif au prieuré de Commelles.

L’existence de cette chapelle explique la situation au milieu des champs, loin des habitations, du cimetière d’Orry, qui est en cet endroit depuis donc très longtemps.

Généralement, le cimetière entourait l’église paroissiale. Or, rien n’indique que dans le voisinage de l’église, il n’y ait, à aucune époque, existé un cimetière ; mais on sait que, très souvent, les fidèles se faisaient inhumer près d’un sanctuaire vénéré ou d’un établissement religieux. C’est ainsi qu’à Pontarmé jusqu’au 17e siècle, le cimetière touchait un mur des Trinitaines : il en fut de même à Orry, mais la distance du village est considérable et il est probable que lorsque la chapelle St Rieul disparut, à une époque qui ne peut être précisée, le cimetière fut conservé dans un lieu que la vénération des ancêtres avait consacré.

En effet, dans une transaction passée entre le chapitre Notre Dame de Senlis et l’abbaye de Chaâlis en août 1505, nous trouvons cette désignation : « au lieu dit Piqueval, un bois assis entre Commelles et le chemin qui « mayne » au cimetière du dit Orry où anciennement « voulait » être une chapelle qui se nommait St Rieul ».

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Plaine entre Orry et Montgresin

La plaine entre Orry et Montgrésin

L’orme de la place de la Libération et le chêne de la rue de Sylvie.

L’orme de la place de la libération, planté après la guerre de 1914-1918, a été baptisé l’arbre de la Victoire. Pour mémoire, chaque commune (époque de la Révolution – 1792 -1793) devait planter un arbre de la Liberté, ce qui n’a pas été fait à Orry.

Armand Damoreau, né le 1 août 1871, décédé le 8 février 1949, ancien cantonnier à Orry la Ville, racontait à sa petite fille Juliane qu’il avait participé à cette plantation. Fier et heureux d’évoquer son passé, les promenades se situaient toujours près de cet arbre symbolique. Le 11 novembre 1925 les anciens combattants défilaient à cet endroit. Franc Payen, 20 ans en 1927, dont la famille venait de s’installer au village (bureau de tabac place de la Libération) se souvient que les Orrygeois l’appelaient : l’arbre de la Victoire.

Le chêne rue Sylvie à été sélectionné symboliquement lors de la création du lotissement en 1960. De cet endroit boisé, quelques arbres sont encore visibles.

Henri Delaunay, pionnier de l’aviation

(1904-1965) Il entre chez Latécoère le 1er mai 1927. Le 7 mai 1928, il est grièvement brûlé en ramenant son avion en feu au sol, sauvant son mécano et deux passagers. Il reprend les vols après dix mois d’hôpital.

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